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L’aïkido, créé par Morihei Ueshiba au début du 20ème siècle, est un art martial japonais reconnu pour son fondateur légendaire et sa méthode de self-défense subtile basée sur
l'utilisation de l'énergie et de la force de l'agresseur.
En tant que maître martial, Ueshiba s'est inspiré de sa propre expérience dans différentes disciplines martiales telles que l'aiki-jujutsu et le kenjutsu. Cependant, l'influence la
plus marquante sur l’aïkido est la religion shinto, à laquelle Ueshiba était un fervent croyant. Cette religion prône la paix, l'harmonie avec la nature et les autres êtres humains.
Les principes de l'aïkido mettent ainsi l'accent sur l'harmonie et la résolution pacifique de conflits.
Considéré comme l'un des plus grands maîtres d'arts martiaux de l'histoire du Japon, Morihei Ueshiba a légué son héritage à travers de nombreux élèves et disciples.
Aujourd'hui, son art martial est pratiqué dans le monde entier, par des millions de personnes de tous âges et de toutes nationalités. L’aïkido a évolué depuis sa création, en s'inspirant des influences techniques et philosophiques de son fondateur, mais également en relevant les défis qui se sont présentés. En effet, l’aïkido doit faire face à la concurrence d'autres arts martiaux et à la transmission entre les générations.
Malgré cela, des initiatives et des projets ont été mis en place pour assurer l'avenir de l’aïkido, tels que la formation des enseignants et la promotion de l’aïkido dans les écoles et les universités. L'impact de la crise COVID a également été ressenti par les clubs d’aïkido et leurs effectifs.
C'est, maglré tout, un art martial qui continue à évoluer et à s'adapter aux changements du monde moderne.
Morihei Ueshiba, le fondateur de l'aïkido, a commencé sa formation martiale très jeune. Il a d'abord étudié l'art du sumo, puis a appris plusieurs styles de jujutsu et de kenjutsu auprès de différents maîtres. En particulier, son étude de l'aiki-jujutsu, qui se concentre sur la désarmement et la projection de l'adversaire, a eu une grande influence sur le développement de l'aïkido. Ueshiba a également exploré des disciplines plus spirituelles et mystiques, telles que le shintoïsme, le bouddhisme et le kotodama, une technique de méditation qui utilise les sons pour influencer l'esprit et le corps.
Il a également expérimenté des pratiques martiales "plus réalistes" au cours de la guerre Russo-Japonaise, où il apprend le juken jutsu (combat à la baïonnette)
Cet apprentissage varié et profond a préparé Ueshiba à créer un art martial unique qui combine à la fois la technique et la philosophie.
Les influences de l'aiki-jujutsu et du kenjutsu ont été fondamentales dans la création de l'aïkido. L'aiki-jujutsu, un art martial traditionnel japonais, se concentre sur la désarmement et la projection de l'adversaire en utilisant des techniques de clés et de contrôle des articulations. Cette discipline a permis à Morihei Ueshiba d'apprendre comment neutraliser la force de son adversaire plutôt que de s'opposer à elle.
Quant au kenjutsu, l'art du sabre japonais, il a également eu une influence importante sur l'aïkido. Les mouvements fluides et précis du kenjutsu ont inspiré Ueshiba à créer des techniques de déplacement et d'esquive dans l'aïkido. Les principes du kenjutsu ont également influencé la forme et la posture de nombreux mouvements de l'aïkido.
En combinant ces deux disciplines avec d'autres techniques martiales et sa propre philosophie spirituelle, Morihei Ueshiba a créé un art martial unique qui est devenu l'aïkido tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Les premières démonstrations publiques de l'aïkido ont eu lieu dans les années 1930, lorsque Morihei Ueshiba a commencé à enseigner cette nouvelle discipline martiale à un petit groupe d'élèves. En 1935, Ueshiba a organisé une démonstration publique à Tokyo pour présenter les techniques de l'aïkido à un public plus large.
Les démonstrations ont rapidement gagné en popularité et ont suscité un grand intérêt parmi les pratiquants d'autres disciplines martiales. Ueshiba a également effectué des démonstrations pour des personnalités politiques et des dignitaires japonais, ce qui a contribué à l'augmentation de la reconnaissance et de la renommée de l'aïkido.
Ces premières démonstrations ont été importantes pour la diffusion de l'aïkido et ont jeté les bases de son développement ultérieur. Elles ont également permis à Ueshiba de démontrer la puissance et l'efficacité de l'aïkido, ainsi que sa philosophie de paix et d'harmonie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Morihei Ueshiba a rencontré de nombreuses difficultés en raison de son opposition à la violence et de sa philosophie pacifique. Les autorités militaires japonaises ont exigé que Ueshiba enseigne sa discipline à l'armée impériale japonaise, mais il a refusé. O Senseï a également été victime de discrimination et de persécution en raison de ses convictions religieuses et philosophiques. Malgré ces obstacles, il a continué à enseigner à un petit groupe d'élèves fidèles, préservant ainsi la tradition et les enseignements jusqu'à la fin de la guerre.
Après la fin de la guerre, Morihei Ueshiba a repris l'enseignement de son art martial à Tokyo et à Iwama. Il a commencé à enseigner à un public plus large et a attiré de nombreux élèves, dont des soldats américains.
Ueshiba a également ouvert un dojo à Iwama, où il a développé des techniques plus avancées et a enseigné des principes spirituels plus profonds.
La popularité de sa discipline a rapidement augmenté dans les années suivant la guerre, et il a continué à voyager et à enseigner à travers le Japon et à l'étranger.
En 1967, le siège mondial de l'aïkido, le Hombu Dojo, a été inauguré à Tokyo par l'Aïkikaï.
Ce nouveau dojo moderne et spacieux a contribué à l'expansion de l'aïkido en offrant un lieu central aux pratiquants pour se connecter, s'entraîner et partager leurs expériences. Aujourd'hui, le Hombu Dojo reste un lieu important pour les pratiquants du monde entier.
Dans les années 1950, Morihei Ueshiba a commencé à voyager à l'étranger pour présenter l'aïkido. Ses voyages ont suscité un grand intérêt pour l'aïkido et ont conduit à l'ouverture de nombreux dojos à travers le monde, attirant également des étudiants étrangers qui voulaient étudier directement avec Ueshiba. Après la mort de ce dernier en 1969, ses élèves ont continué à voyager et à enseigner l'aïkido dans le monde entier, créant un réseau mondial de pratiquants qui continue de croître aujourd'hui.
L'aïkido est désormais pratiqué dans plus de 130 pays, avec des millions de pratiquants.
Comme on l'a vu, l’aïkido s'est développé en de nombreuses écoles et tendances depuis la disparition de Morihei Ueshiba. Chaque école a sa propre approche et philosophie, et certaines ont des différences notables dans leurs techniques.
En dehors de ces "grandes" écoles, il existe également de nombreuses orientations et approches différentes de l'aïkido, telles que l'aïkido intégral, qui incorpore des éléments d'autres arts martiaux, ou l'aïkido libre, qui encourage les pratiquants à explorer leur propre voie personnelle dans l'art martial.
Dans l'ensemble, chaque école et tendance de l’aïkido a sa propre approche unique et ses propres spécificités techniques et philosophiques, mais toutes partagent une base commune dans les principes de la non-violence, de l'harmonie et de l'utilisation de la force de manière efficace mais respectueuse.
Avec la diversification des écoles d'aïkido, sont également apparus des débats sur l'efficacité de l'aïkido en situation réelle, notamment en self-défense. Certains pratiquants et enseignants ont remis en question l'efficacité de l'aïkido en situation de combat réel, arguant que les techniques ne sont pas adaptées aux situations d'agression violente.
D'autres ont répondu en affirmant que l'aïkido est avant tout un art martial de non-violence et d'harmonie, qui vise à désamorcer les conflits plutôt qu'à les combattre. Ils ont souligné que l'aïkido développe la capacité de lire et de comprendre les intentions de l'adversaire, ainsi que la capacité à se mouvoir avec aisance et fluidité, ce qui peut s'avérer très utile dans des situations de conflit.
Certains enseignants ont également adapté leur enseignement pour mieux répondre aux préoccupations de leurs élèves concernant l'efficacité de l'aïkido en situation de combat réel. Ils ont commencé à incorporer des techniques issues d'autres arts martiaux, comme la boxe, le judo ou la lutte, pour développer les compétences de leurs élèves en matière de combat.
En fin de compte, le débat sur l'efficacité de l'aïkido en situation réelle reste un sujet de discussion important pour les pratiquants et les enseignants d'aïkido, mais il est également essentiel de souligner que l'aïkido est avant tout un art martial de non-violence et d'harmonie, qui vise à créer des relations positives avec les autres et à promouvoir la paix. En réalité, l'efficacité revêt bien des significations réside surtout dans le résultat de ce que recherche chaque aïkidoka.
Aujourd'hui, l'aïkido est pratiqué dans le monde entier, par des millions de pratiquants dans plus de 130 pays.
Selon la Fédération Internationale d'Aïkido (IAF), qui regroupe les principales fédérations nationales d'aïkido, on estime que le nombre total de pratiquants dans le monde est
d'environ 1,5 million de personnes.
En résumé, beaucoup des fédérations nationales d'aïkido sont affiliées à l'Association internationale d'aïkido (Aïkikai), qui est basée au Japon et dirige l'aïkido dans le monde entier. L'Aïkikai est également responsable de la formation et de la certification "officielle" des instructeurs d'aïkido, ainsi que de l'organisation des stages internationaux.
Cependant, il existe également de nombreuses autres fédérations, écoles et organisations d'aïkido dans le monde, qui ont leur propre philosophie, leur propre approche technique et leur propre système de gradation.
Certaines de ces fédérations ont été créées par des élèves de Morihei Ueshiba, tandis que d'autres ont été créées par des pratiquants qui ont développé leur propre style de pratique.
L'aïkido est souvent considéré comme un art martial "doux" ou "non-violent", qui met l'accent sur la coopération et l'harmonie plutôt que sur la compétition et la confrontation. Cela rend l'aïkido accessible à un large public, y compris aux enfants, aux personnes âgées et aux personnes ayant des limitations physiques. Il existe néanmoins des écoles qui recherchent un certain réalisme dans l'application des techniques, visant par là une certaine forme d’efficacité.
Il existe de nombreuses autres variations et tendances de l’aïkido, chacune avec ses propres pratiques et philosophies.
Cependant, toutes les écoles d’aïkido partagent une approche non-violente et sont en phase sur l'aspect développement personnel et la coopération.
L'aïkido est un art martial en constante évolution, le nombre de pratiquants et de fédérations/organisations qui ont leur propre philosophie et leur propre approche technique en font un art vivant.
Bien que l'aïkido soit souvent considéré comme un art martial "soft", il offre un large éventail de techniques et de stratégies pour la self-défense et le développement personnel.
Aujourd'hui, notre art martial fait face à plusieurs défis, notamment la concurrence d'autres arts martiaux ou sports de combat, tels que le judo, le jiu-jitsu brésilien, le krav maga, etc.
Ces arts martiaux sont souvent considérés comme plus "efficaces" en situation réelle ou en compétition, ce qui peut détourner les pratiquants potentiels de l’aïkido et de sa philosophie plus pacifiste.
En outre, l’aïkido doit faire face à des problèmes de transmission entre les générations. La plupart des fondateurs des différentes écoles d’aïkido sont décédés, et leurs élèves directs sont également âgés. Il est donc important de transmettre les techniques et la philosophie de l’aïkido aux générations futures, tout en s'adaptant aux changements sociaux et culturels.
Enfin, il doit également faire face à des défis en termes de développement international. Bien qu'il y ait des fédérations nationales et internationales, l’aïkido est souvent considéré comme une pratique "exotique" et n'a pas la même visibilité que d'autres.
Les médias classiques (TV, cinéma, etc) ne sont pas des vecteurs de diffusion comme ils peuvent l'être avec d'autres arts martiaux (compétitions, jeux olympiques pour le judo ou le tae kwondo par exemple, "films de kung fu" pour les arts de combat chinois, etc.)
Il est donc important de continuer à promouvoir l’aïkido à l'échelle mondiale, en mettant en avant ses spécificités techniques et philosophiques, ainsi que ses bienfaits pour la santé et le bien-être. Servons nous de ce qu'il procure comme sensations, utilisons ses valeurs d'humanité, d'harmonie, d'humilité, d'amitié et de bienveillance pour démontrer qu'il a un rôle à jouer dans le monde d'aujourd'hui, tellement mis à mal.
Il existe de nombreuses initiatives et projets pour assurer l'avenir de l’aïkido, tant au niveau national qu'international. Les fédérations nationales et internationales organisent régulièrement des stages des échanges interdisciplinaires et des formations pour les enseignants et les pratiquants, afin d'améliorer les compétences techniques et pédagogiques des instructeurs.
Certaines écoles et fédérations ont également développé des programmes de promotion de l’aïkido dans les écoles et les universités, afin d'attirer de nouveaux pratiquants et de mieux faire connaître cet art martial au grand public.
Par ailleurs, certaines fédérations travaillent à la mise en place de certifications pour les enseignants, afin d'assurer un niveau de qualité et de compétence uniforme dans l'enseignement de l’aïkido.
Enfin, certaines écoles et fédérations cherchent à adapter l’aïkido aux besoins et aux attentes de la société contemporaine, en intégrant par exemple des techniques de self-défense ou en mettant davantage l'accent sur les aspects de développement personnel et de bien-être.
Dans l'ensemble, l’aïkido est confronté à des challenges importants, mais les initiatives et les projets en cours montrent que la communauté de l’aïkido est déterminée à assurer l'avenir de cet art martial et à en faire bénéficier un public toujours plus large.
La crise COVID a eu un impact important sur les clubs d'aïkido et leurs effectifs. En raison des mesures de confinement et des restrictions de rassemblement, de nombreux clubs ont été contraints de suspendre leurs activités ou de les adapter à des formes en ligne ou en extérieur. Cela a entraîné une baisse des effectifs dans de nombreux clubs, car certains pratiquants ont arrêté temporairement ou définitivement leur pratique, tandis que d'autres ont été découragés par les difficultés liées aux cours en ligne ou à la pratique en extérieur. En outre, certaines fédérations nationales et internationales ont vu leur fonctionnement et leur organisation perturbés, en raison des restrictions de voyage et de la tenue d'événements. Cependant, malgré ces difficultés, beaucoup de clubs ont également fait preuve de résilience et d'adaptabilité, en développant de nouveaux formats d'enseignement et en renforçant leur communication et leur coopération avec d'autres clubs et fédérations. L'impact de la crise COVID sur l'aïkido est donc mitigé, avec des conséquences négatives mais aussi des opportunités pour innover et repenser la pratique et l'enseignement de cet art martial.
L’aïkido a connu une évolution riche et complexe depuis sa création par Morihei Ueshiba. De son développement dans les années 30 à sa diffusion à travers le monde, en passant par les évolutions techniques et philosophiques après la mort de son fondateur, l’aïkido est devenu un art martial respecté et apprécié pour sa philosophie de non-violence et de recherche d'harmonie.
Cependant, l’aïkido est confronté à plusieurs gageure pour l'avenir, notamment la concurrence d'autres arts martiaux et les problèmes de transmission entre les générations. Pour assurer son avenir, des initiatives et des projets ont été mis en place, tels que la formation des enseignants et la promotion de l’aïkido sur les nouveaux médias (internet et réseaux sociaux).
En outre, la pandémie de COVID-19 a également eu un impact sur les clubs d'aïkido et leurs effectifs, avec de fortes pertes d'adhérents et souvent des difficultés financières pour certains d'entre eux.
Malgré ces challenges, l’aïkido conserve un bel avenir potentiel, grâce à sa philosophie unique et à son approche de la pratique martiale. Il est important de continuer à promouvoir et à développer cet art martial pour assurer sa pérennité et inspirer de nouvelles générations de pratiquants.
Notre devoir est de partager, de diffuser et de montrer la voie sur la distance qui est allouée à chacun. Les valeurs que véhicule l'aïkido doivent être le carburant servant à la poursuite de son évolution. Chaque rencontre, chaque échange lors d'un stage ou dans un club d'aïkido est un cadeau qui met en exergue l'importance de se valoriser les uns les autres.
Article rédigé par P. Genaille