Notre école puise sa source dans l’introduction de l’Aïkido en Europe par Tadashi ABE. Elle plonge ses racines dans le terreau fertile des Maîtres des origines. Pour plus d'information sur les origines de l'aïkido vous pouvez lire cette page
Un peu d'histoire...
La France découvre l’Aïkido à partir de 1951 avec Minoru MOCHIZUKI, envoyé par O’SenseÏ, Morihei UESHIBA. Puis, suite à son départ, grâce à Tadashi Abe, arrivé à Paris en 1953 et chargé de poursuivre la diffusion de l’Aïkido en Europe.
Tadashi ABE senseï
...Un peu de notre histoire.
Entre 1953 et 1961, Tadashi ABE codifiera les mouvements de l'Aïkido sous forme de séries, méthode qu'il trouve plus adaptée à la « mentalité » occidentale. C’est durant cette période qu’André NOCQUET, un des premiers hauts gradés français se perfectionne en France et au Japon.
A ses côtés, d’autres Artistes Martiaux français diffusent et développent l’Aïkido, tels que Jean DELFORGE pionnier du Judo et précurseur de l'Aïkido français, qui a reçu son diplôme de 1er Dan des mains du Maître Tadashi
ABE.
Il a enseigné le Judo et l'Aïkido au Dojo d'Ermont qu’il créa en 1962 et ce jusqu'en 1975, date de son décès. Elève direct de Tadashi ABE, Jean DELFORGE défendait la même ligne d'un Aïkido
«dur». Il est toutefois difficile de trouver sa trace dans les ouvrages liés à l'histoire de cet art martial en France alors qu'il a pourtant officié dans différents dojos comme professeur, qu'il
a fait partie de l'association culturelle européenne d'Aïki-Do et a participé à la commission des grades de la FFLAB dans les années 60.
« Notre école se refuse à formater les budokas, chaque pratiquant doit apporter sa propre
identité à son Aïki, que ce soit Uke ou Tori. Il est évident que le but est de travailler et donc de ne pas bloquer, mais en aucun cas il ne faut refuser la douleur ou encore chuter sans
véritable action de « Tori »…
Je souhaite poursuivre l'œuvre de Maître Jean DELFORGE qui fut l’un des fondateurs de l'Aïki français et ainsi, assurer la continuité de l'enseignement de Maître Tadashi ABE, dont il a suivi les
cours pendant plus de 8 années.
C'est lui qui m'a enseigné les séries de Tadashi ABE Senseï, fondements de notre pratique, empreints de la voie (DO) de l'Aïki et de Martialité ! »
Jean-Pierre Le PIERRES Senseï
La filiation
Jean-Pierre Le PIERRES, 7ème DAN A.R.A, a longtemps enseigné l'Aïkido puis a créé l'Aïkitaï Jutsu. Nous avons poursuivi sa voie quelques temps avant de revenir aux fondamentaux de
l'Aïkido.
Sa pratique de l’aïki s’est perpétuée elle-même dans les pas de Maitre Jean DELFORGE et jusqu’à sa disparition en 2016, il a été l'élément moteur de l’école A.R.A (Aïkitaï Jutsu Ryu Abe) dont il
fut le fondateur, le président et l’Expert.
Jean-Pierre Le PIERRES est né le 28 mars 1949 à Paris et décédé le 26 juillet 2016 au Guilvinec.
Il débuta l’Aïkido en 1962 à Ermont (95). De 1962 à 1966, il y a pratiqué avec Maître Jean DELFORGE, dans un club d'abord licencié à la FNJT (Fédération Nationale de Judo Traditionnel, qui
deviendra la Fédération française de judo et disciplines associées, FFJDA) puis à la FFAK (Fédération Française d'Aïkido et de Kobudo).
De 1966 à 1975, il s'est entraîné également dans le Dojo de la Gare du Nord à Paris, un des lieux d'enseignement de Maître Tadashi ABE. Il obtint son 1er Dan en 1972, puis en 1976 passa avec
succès son 2e Dan FFLAB, décerné par Maître Nobuyoshi TAMURA.
En 1975, suite au décès de Maître Jean DELFORGE, Jean-Pierre Le PIERRES avait repris la direction du club C.J.A.M.E (Cercle de Judo et d'Arts Martiaux d'Ermont) qu'il dirigea jusqu'en
2004**.
Il a suivi également l'enseignement de plusieurs autres grands pratiquants d’Aïkido tels que Mutsuharu NAKAZONO, Nobuyoshi TAMURA, Masamichi NORO, Kazuo CHIBA, Minoru KANETSUKA ou encore André
NOCQUET. Il a longtemps fait partie des instances principales de l’Aïkido français dès les années 70: FFLAB (Fédération Française Libre d'Aïkido), ou encore GAAN (Groupement Aïkido André Nocquet)
et EFA (École Française d'Aïkido) dans les années 80-90.
En 1995, Jean-Pierre LE PIERRES fonda l’école « Aïkido Ryu Abe » (A.R.A) qui deviendra Aïkitaï Jutsu Ryu Abe en 2008.
Durant ces années, il reprendra et réactualisera les séries créées par Tadashi ABE. Son but était de promouvoir l'enseignement de l'Aïki tel que le pratiquait Maître Tadashi ABE, le fameux Aïki qualifié de « dur », où les attaques et les techniques doivent être tranchantes. Au fil du temps, sa pratique a évolué et il a concentré son travail sur l’efficacité et la souplesse. A ce titre, la pratique que nous proposons aujourd’hui se situe plus dans le BuDô. Si la dimension martiale reste importante, elle ne s'inscrit plus dans le Bujutsu, dont la vocation guerrière nous semble aujourd'hui hors de propos.
** Le "Cercle de Judo et d'Arts Martiaux d'Ermont" est depuis devenu "Arts Martiaux Ermontois (AME)" et propose toujours des cours d’Aïkido.
Nos objectifs
Comme on peut le constater, aujourd’hui encore, il est difficile de retrouver son chemin dans le paysage martial de l’Aïkido français, chaque école ou fédération se posant en héritière légitime
de l’enseignement d’O Senseï.
Peut-être, un jour, comprendront-elles que l’on ne peut réclamer un héritage quand on n’a côtoyé le Maître que par l’intermédiaire de ses élèves ou celle de l’élève de l’élève de l’élève…
A notre corps défendant, nous avons en quelque sorte reproduit les schémas «ancestraux» des groupes, des fédérations et autres écoles d’Aïkido du monde en nous démarquant de l’ A.R.A. Des
divergences de vues se sont faites jour au décès de Jean-Pierre LE PIERRES et nous estimions ne pas pouvoir poursuivre.
Dès lors, appliquant les principes aïki, de ne pas nous opposer, nous avons décidé d'emprunter une route parallèle. Nous poursuivons bien sûr toujours le même but, celui de transmettre ce que
nous avons appris de notre Maître et peut être nous rejoindrons nous de nouveau un jour, qui sait ce que réserve l’avenir ?
Les enseignants des clubs de l'EATA sont TOUS des élèves formés par Jean-Pierre Le PIERRES. Ils ont tous baignés dans son enseignement, dès leurs débuts. A ce titre, ils peuvent au moins se
prévaloir de certaines prérogatives. Ils ne se désignent pas comme les détenteurs de la Parole Unique. Ils proposent simplement leur vision de ce que Jean-Pierre Le PIERRES disait et
montrait.
L’Aïki a ceci de particulier qu’il est un art martial unique, chaque pratiquant porte en lui sa propre version de l’Aïki. Les professeurs d’aujourd’hui ne peuvent que transmettre des concepts de
base, des notions généralistes, des vérités anciennes, que chaque élève transformera lui-même en son propre Aïki. La reproduction du geste montré en exemple n’est que le support de la recherche
individuelle. En aucun cas il n’est un geste absolu. Il sera toujours un geste relatif ; Relatif à la forme de corps, à l’énergie dont on dispose, à la taille, aux circonstances etc…
C’est ainsi que l'EATA envisage la transmission. Tant son responsable technique, que ses encadrants ne veulent imposer une vue faussée de l’Aïkido. Personne ne peut asséner de lois universelles
en termes d’Aïkido ou même, plus largement, d'arts martiaux.
Nous ne postulons qu’au rôle de guides, afin que chaque pratiquant découvre son propre chemin, sa propre voie.